Couteau Tactique Gerber LMF II Infantry Black

Commençons par la couleur : c’est un couteau tactique, donc le noir sur noir devrait être obligatoire. Nous utilisons le conditionnel parce que, si dans l’imagination collective le couteau tactique « ne devrait pas être facilement vu par l’ennemi » (donc, en théorie, plus il est sombre, mieux c’est), il est également vrai que Gerber nous contredit immédiatement en réalisant ce même couteau dans 2 autres versions : marron Coyote Brown et vert militaire. Si vous êtes intéressé, vous pouvez passer directement aux avis ici : couteau tactique Gerber LMF II Infantry Coyote Brown, et couteau tactique Gerber LMF II Infantry Green.

Pour le reste, nous parlons d’un couteau aux lignes très nettes et sans fioritures : manche solide avec une garde classique à deux branches, lame avec un ricasso extrêmement court et reprenant la couleur du pommeau, également réalisé en acier.

La longueur totale du couteau LMF II Infantry s’arrête autour de 27 centimètres, pour un poids assez bon de presque 350 grammes. Nous parlons donc d’un couteau d’une certaine importance, à confier clairement à des mains expertes.

Le Gerber LMF II Infantry Black a une lame en acier 420HC, recouverte d’un revêtement noir anti-reflet. Contrairement au 420, l’acier 420HC est enrichi de carbone (HC signifie en effet High Carbon), ce qui en augmente la résistance et par conséquent la capacité de coupe.

Plus en détail, le couteau est presque un full-tang avec une lame qui dépasse légèrement les 12 cm, avec une pointe drop point. Le tranchant est plat sur la moitié de la longueur, tandis que sur l’autre moitié il est dentelé. La dentelure vous aidera à couper des matériaux fibreux tels que des cordes, des cordons, des branches de différentes tailles, ou plus simplement des tôles ou du carton.

De plus, la lame est particulièrement adaptée aux techniques de coupe du bois telles que le batoning.

Mais qu’est-ce que ça veut dire « presque full-tang » ?!?

Avant de passer aux accessoires, il convient de rappeler qu’avec le couteau LMF II, le pommeau n’est pas une partie de la soie. Il s’agit en fait de deux composants bien distincts. Entre la soie et le pommeau, il y a environ un centimètre de matériau thermoplastique, qui isole essentiellement – électriquement aussi – le pommeau de la lame.

Le caoutchouc thermoplastique aide également à absorber les chocs lors des opérations de martelage. D’où vient le doute (légitime) : si la soie se termine avant le pommeau, pouvons-nous définir le LMF II comme un couteau full-tang ? Réponse : peut-être. D’une part, il est vrai que la soie va bien au-delà de la moitié du manche (donc en termes de robustesse, nous y sommes), mais d’autre part, pour être défini comme full-tang, la soie devrait terminer directement sur le pommeau.

C’est pourquoi nous avons décrit cette solution particulière adoptée par Gerber comme presque full-tang.

Acier 420HC ?!? Mais partout, ils le vendent comme du 12C27 !

En réalité, il y a un peu de confusion – mystère serait trop dire ! – autour du matériau de la lame de ce couteau. Sur le site officiel de Gerber, le matériau indiqué est clairement 420HC, alors que dans presque tous les magasins, il est indiqué 12C27. Alors, qui a raison ? Eh bien, aujourd’hui, Gerber a évidemment raison. En effet, jusqu’en mai 2008, les lames étaient forgées en utilisant l’acier 12C27. Dans un communiqué officiel de Gerber :

« La production des couteaux LMF II n’utilisera plus l’acier Sandvik 12C27 comme matière première pour la forge des lames, en raison de complications dans l’approvisionnement de cet acier. À la place, l’acier américain 420HC sera utilisé. Les spécifications techniques des deux matériaux sont si similaires que nous pensons qu’il est très difficile de remarquer même la moindre différence, surtout en termes de performance. »

Gerber, Mai 2008

Tout est clair ?

Le manche, aux lignes très épurées, est fabriqué en fibre de verre noyée dans le TVP (matériau thermoplastique), qui garantit une prise ferme et surtout antidérapante. Juste sur la garde se trouvent deux trous où il est possible de faire passer une corde ou un cordon paracord, afin d’attacher le couteau à un bâton (ou un autre support similaire) et de le transformer en une lance si nécessaire.

Le manche se termine par un pommeau trapézoïdal en acier, qui a la fonction de brise-verre. Enfin, l’œillet pour le cordon ne peut pas manquer.

Le fourreau est principalement fabriqué en Kydex, avec des inserts en nylon balistique. Il peut bien sûr être fixé à la ceinture du pantalon, ou à un sac à dos. Le couteau s’ajuste parfaitement et ne se détache pas même si vous secouez violemment le fourreau.

Aiguiseur.

Intégré dans le fourreau en Kydex, il y a un aiguiseur très utile, à utiliser pour aiguiser la seconde moitié de la lame, c’est-à-dire celle à bord plat.

Sangles réglables.

Il y en a deux, toujours de couleur noire, en matière caoutchoutée, pour bien adhérer et ne pas glisser. Les derniers centimètres, près des crochets, sont fabriqués en matière élastique, également dans ce cas pour assurer une bonne tenue antiglisse. Idéales par exemple pour fixer le fourreau sur la cuisse.